Le typhon Mawar fait souffler des rafales de vents « destructrices » sur l’île de Guam

Des rafales de vents « destructrices » ont frappé, mercredi 24 mai, l’île de Guam, au passage du typhon Mawar au nord de ce territoire américain du Pacifique. Les populations les plus exposées se sont abritées dans des refuges à l’appel des autorités, lesquelles qui craignent des inondations en raison de fortes précipitations attendues au passage de ce cyclone.

Des rafales de vent « destructrices sont en cours et se poursuivront jusqu’en fin de soirée », a déclaré le Service météorologique national (NWS) des Etats-Unis, qui fait savoir, dans ses prévisions, que les vents pourraient atteindre 225 km/h. Après avoir prédit que le typhon arriverait droit sur Guam, le NWS a annoncé qu’il progresse désormais au nord de cette île de 170 000 habitants.

« Il apparaît en l’état que l’œil du cyclone est en train de passer au-dessus du canal de Rota », a déclaré la gouverneure de l’île, Lou Leon Guerrero, sur son compte Facebook, en référence au canal séparant Guam de l’île de Rota, plus au nord. La responsable avait, plus tôt, appelé les habitants à « se mettre à l’abri immédiatement ».

« Triple menace »

Le NWS a mis en garde contre la « triple menace » de pluies torrentielles, de vents destructeurs et d’ondes de tempête (des montées du niveau de la mer) possiblement meurtrières. L’arrivée du typhon fait également craindre des phénomènes de submersion côtière potentiellement mortels pour Guam et Rota, autre île américaine de l’archipel des îles Mariannes.

Il est « probable » que la marée dépasse de deux à trois mètres son niveau normal, ont prévenu les services météo, avertissant que les bateaux « pourraient être arrachés de leurs amarres ». Cela pourrait même être de l’ordre de six à huit mètres « si le pire scénario » se produisait. Les autorités s’attendent également à ce que le typhon entraîne des pluies torrentielles et cause des inondations. Selon les prévisions, 250 mm à 380 mm de pluie – et plus de 500 mm par endroits – pourraient tomber.

D’ores et déjà, le président américain, Joe Biden, a déclaré mardi l’état d’urgence pour Guam afin qu’une aide fédérale puisse être apportée à l’île, selon un communiqué de la Maison Blanche. Près de 22 000 militaires américains et leurs familles sont basés à Guam, une île qui voit passer des bombardiers au long rayon d’action et des sous-marins nucléaires d’attaque américains. L’île abrite également les principales réserves de carburant et de munitions des Etats-Unis dans le Pacifique. Une soixantaine de vols au départ ou à l’arrivée de Guam prévus entre mardi et jeudi ont été annulés, a fait savoir l’aéroport international Antonio B. Won Pat.

La situation météorologique devrait s’améliorer jeudi.

AFP

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